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    26Nov2021
    Vae Solis lance avec l’IFOP une série de 6 études exclusives

    blog_VSC

    Alors que la campagne présidentielle s’organise, Vae Solis a souhaité analyser six thèmes au cœur de la société française et déterminants dans le débat public qui s’installe en vue de l’élection du prochain Président. Une approche que nous avons voulue volontairement très différente de la mesure strictement « politique » des intentions de vote. Analyser, décrypter les sujets nous permet de mieux comprendre les ressorts profonds de l’opinion et de l’électorat ; pour ce travail de fond, nous nous sommes associés à l’IFOP.

    Chaque mois, nous étudierons donc les perceptions de Français sur un thème précis : l’identité, les territoires, le modèle social, le rapport au travail ou encore le rapport à la démocratie.

    La première de ces enquêtes porte sur un thème régulièrement invoqué dans le débat public : le déclin de la France. Alors que ce sujet est convoqué par certains candidats à l’investiture suprême, il nous a semblé opportun de mesurer les ressentis et opinions des Français sur cette question.

    Nous vous en livrons ici les principaux enseignements

    Vae Solis – IFOP #1. Le déclin[1]

    L’idée d’un déclin de la France rencontre un écho majoritaire au sein de l’opinion publique :       

    Premier constat, les idées déclinistes rencontrent une audience réelle dans la population puisque 65% des Français adhèrent à l’idée selon laquelle la France est un pays en déclin.

    78% des Français estiment ainsi que le pays a beaucoup d’atouts mais se montrent critiques concernant les élites : seulement un quart à un tiers des sondés estiment que la France a des dirigeants politiques (26%) et économiques (37%) de qualité.

    Le constat d’une France en déclin est assez largement partagé mais les Français associent ce thème à des dimensions diverses :

    Parmi l’ensemble des problématiques économiques évoquées, c’est la question de l’affaiblissement industriel (et des délocalisations) qui est la plus largement convoquée. Invités, à associer le déclin de la France à une dimension, les sondés estiment que cet étiolement serait avant tout économique (37%) ou politique (31%). Notons que pour 68% des sondés le déclin est plus prononcé en France que dans les autres grands pays européens.

    Un pays perçu comme pouvant capitaliser sur son patrimoine historique et culturel et son modèle social :

    Dans l’imaginaire collectif national, la France peut avant tout capitaliser sur son patrimoine, son histoire et sa culture (72%), sa position de leader dans de nombreux domaines (63%) ou encore son modèle social (63%).

    En ce qui concerne la confiance à l’égard des responsables économiques, l’étude met en exergue un clivage important : les créateurs de start-up sont ainsi majoritairement vus comme des acteurs susceptibles de faire face au déclin du pays (65%) alors que les dirigeants de grandes entreprises bénéficient d’un crédit plus limité (47%) à quasi-égalité avec les ONG (48%), plus que les économistes (45%) et les responsables syndicaux (32%).

    Les Français et la place de leurs entreprises comme leaders : 

    Si les Français voient les entreprises du luxe occuper une place de leader à 85%, l’aéronautique à 81%, l’industrie nucléaire à 72%, ils ne sont que 36 % à voir à cette place ce qui fut l’un des fleurons de l’industrie française, le textile, la métallurgie ou encore l’industrie chimique.

    Emmanuel Macron est perçu comme étant la personnalité politique la plus à même de faire face au déclin de la France :

    Parmi les principaux candidats à l’élection présidentielle, c’est Emmanuel Macron qui est le plus largement jugé apte à faire face au déclin du pays (37%), devant Xavier Bertrand (34%), Marine Le Pen (33%), Valérie Pécresse (26%) ou encore Michel Barnier (26%). Eric Zemmour – qui a placé le déclinisme au cœur de son discours politique – recueille quant à lui un niveau de confiance un peu moins marqué (22%).       


    [1] Sondage IFOP Vae Solis #1 – Le déclin – réalisé les 8 et 9 novembre 2021 auprès d’un échantillon de 1 529 personnes représentatives de la population française âgée de 18 ans et plus.