25Juin2020
3 questions à Marc Brière, Président du directoire d’Arkéa Capital.
Marc Brière est Président du Directoire d’Arkéa Capital, la filiale de capital-investissement du groupe Arkéa. Avec 1 milliard d’euros sous gestion et plus de 100 entreprises en portefeuille, la société fait partie des investisseurs français de tout premier plan, sur un segment qui devrait participer activement à la relance économique du pays post-Covid-19. Tour d’horizon. Propos recueillis par Florian Ridard, consultant chez Vae Solis Communications.

Florian Rirard : Pouvez-vous nous dire quelques mots sur la façon dont Arkéa Capital a accompagné ses participations durant le confinement ? Des dispositifs particuliers ont-ils été mis en place ? Avez-vous continué à traiter le deal flow entrant ?
Marc Brière : Au cours des tout premiers jours du confinement, nous avons échangé avec tous les dirigeants de nos participations pour prendre de leurs nouvelles, faire un point de situation, et les assurer de notre soutien plein et entier et de notre disponibilité à leurs côtés. Nous avons à la fois voulu les laisser gérer les urgences et mettre au point avec eux les modes de communication répondant à notre besoin d’informations sur l’évolution de leur situation.
Parallèlement, nous leur avons transmis toutes les informations utiles en matière de dispositifs publics, bancaires, ou issus de bpifrance. Au fur et à mesure, nos échanges ont retrouvé un rythme plus classique. Nous intervenions à leurs côtés au gré de leurs besoins sur des décisions à prendre sur le plan organisationnel et financier. Par ailleurs, nous avons continué à traiter le deal flow entrant mais celui-ci s’est tari pendant plusieurs semaines et n’a repris que fin avril. 2 dossiers ont toutefois été instruits et validés en mai/juin sur des activités ayant plutôt bénéficié de la crise. Sur d’autres secteurs, une meilleure visibilité était indispensable pour avancer.
F R : Le renforcement des fonds propres et le rééquilibrage des bilans des PME/ETI est un défi majeur qui semble conditionner la relance de l’économie française. Quelles solutions sont à l’étude chez Arkéa Capital pour soutenir ces entreprises et financer leur future croissance ?
M B : Nous avons des moyens financiers conséquents pour intervenir en fonds propres selon des schémas sur mesure et adaptés aux attentes des chefs d’entreprises. Nous allons donc poursuivre notre travail de terrain pour participer à des ouvertures du capital et démontrer que nous apportons autant du conseil, de l’appui à la croissance et de la mise en réseau, que simplement des moyens financiers.
F R : Les sociétés de capital-investissement profitaient ces dernières années d’un vrai momentum. Quel futur voyez-vous pour le marché ? Les externalités du Covid-19 notamment sur les prix d’acquisition, qui étaient au plus haut, peuvent-elles bouleverser le développement du secteur ?
M B : Le marché va rester surcapacitaire en liquidités et les valorisations pour les belles affaires opérant sur des marchés plutôt porteurs vont demeurer assez élevées. Pour autant, d’autres situations deviendront plus compliquées avec des baisses de valorisation ou même des difficultés majeures à lever des capitaux.